Comment utiliser une cuve de récupération d'eau de pluie
Dans un système de récupération d'eau de pluie, c'est la cuve elle-même qui va représenter la plus grosse partie du budget, et qui va susciter le plus de questions. Le choix sera surtout guidé par l'usage que vous allez faire de cette eau, de votre terrain, de la surface de votre toit, et de la pluviométrie de votre région. Si l'installation de récupération d'eau de pluie est réalisée par un professionnel, et si elle respecte certaines règles (notamment la conformité à la norme EN1717), vous avez droit à un crédit d'impôt.
• Cuve eau de pluie en béton ou en PEHD?
Il existe deux principaux matériaux pour les citernes d'eau de pluie : le béton et le plastique.
- Les cuves d'eau de pluie en polyéthylène haute densité (PEHD) sont légères, donc faciles à transporter et à poser, ce qui réduit le coût de la main-d'oeuvre. Elles sont faciles à entretenir, et le PEHD possède une très bonne résistance à la déformation. Il est malgré tout recommandé de la vider en hiver. Facile à vivre, fiable et durable, une citerne d'eau de pluie en polyéthylène est un choix judicieux.
- Les cuves d'eau de pluie en béton sont plus coûteuses, mais elles ont un grand intérêt en zone urbaine soumise à une forte pollution, car le béton atténue l'acidité de l'eau grâce à ses composés alcalins. Une citerne d'eau de pluie en béton ne nécessite pas d'être vidangée en hiver.
Dans une logique de développement durable, la cuve en PEHD et la cuve béton de récupération sont des équipements qui répondent aux exigences des jardiniers ou des maraîchers soucieux de l’environnement de leur consommation d’eau. En effet, ces cuves de stockage des eaux pluviales permettent de récolter de grands volumes d’eau.
• Cuve eau de pluie enterrée ou hors-sol?Pour des besoins en eau limités, et avec un budget restreint, un simple récupérateur d'eau de pluie placé sous une descente de gouttière peut suffire. L'eau est puisée grâce à un robinet placé sur le réservoir. C'est malgré tout peu esthétique, et réservé aux usages extérieurs.
Pour des installations de récupération d'eau de pluie de plus grande envergure, se pose sérieusement la question de choisir une cuve de récupération d'eau de pluie enterrée ou hors-sol. Une même citerne peut être le plus souvent placée à l'extérieur ou en sous-sol. Pour une maison existante, il est parfois plus simple de laisser la cuve à l'air libre. Mais pour une construction, il devient préférable de l'enterrer. Les travaux de terrassement vont dépendre du terrain : dans une zone inondable ou dans un sol argileux , il faudra construire une plate-forme en béton et y fixer la cuve.
Une cuve enterrée, placée à l'abri de la lumière, est moins sujette au développement d'algues et de bactéries, ce qui est également le cas des cuves hors-sol opaques, et elle subit moins de variations de température.
Si l'eau de pluie est destinée à un usage domestique, et si l'on manque de place dans le jardin, il reste la possibilité d'installer la cuve d'eau de pluie dans un sous-sol, non humide, comme un garage.
• Choisir la contenance de la cuve eau de pluie.Pour choisir le volume d'une citerne d'eau de pluie, il faut considérer 3 points : la pluviométrie de votre région, la surface du toit et son revêtement, et l'usage que vous allez faire de cette eau.
La pluviométrie se mesure en mm/m2. Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, les cuves doivent être plus grandes au Sud qu'au Nord, car elles sont moins souvent remplies, et doivent permettre de bénéficier d'une réserve d'eau en période sèche. Le volume d'eau de pluie que vous pouvez exploiter est fonction de cette pluviométrie, de la surface du toit, plus ou moins minoré en fonction du type de revêtement du toit.
Pour des besoins modestes, limités à l'arrosage d'un jardin, un réservoir de 1000 litres suffit. Si l'on compte utiliser cette eau en extérieur et en intérieur, il faut choisir une cuve eau de pluie de 5000 litres. En effet, une chasse d'eau consomme déjà 8000 l/an/personne